et pour compléter : Un rapport parlementaire recommande d’accroître la formation pour les dirigeants associatifs

Restriction budgétaire, complexification de l’environnement administratif, crise des vocations, pyramide des âges défavorable… Les associations éprouvent des difficultés à assurer leurs missions et à maintenir les emplois dans une situation de crise qui perdure. Pour plus d’une association sur deux, la principale difficulté est le renouvellement de ses dirigeants bénévoles, souligne le rapport de la commission d’enquête parlementaire chargée d’étudier la situation du monde associatif, remis le 20 novembre à l’Assemblée nationale par la députée Françoise Dumas (rapporteure).

Avec la professionnalisation croissante des associations ces dernières années, toujours plus nombreuses (1,3 million en 2013), les fonctions de plus en plus chronophages de dirigeant bénévole requièrent plus de compétences. Par ailleurs, seuls 21 % des présidents d’association ont moins de 46 ans et il devient davantage complexe de garantir la relève à la tête des associations.
 
Professionnaliser les centres de ressources des bénévoles
Fort de ce constat, le rapport propose notamment de renforcer les dispositifs de formation pour les responsables associatifs. Ces missions sont assumées en premier lieu par les Centres de ressources et d’information des bénévoles (Crib) développés depuis 2003. « Présentes dans tous les départements, ces associations labellisées ont pour vocation d’informer et d’accompagner les bénévoles, en particulier dirigeants, dans l’administration, la vie statutaire, la gestion comptable, la fiscalité et l’emploi associatifs », explique le rapport.
Près d’un millier de ces centres sont recensés, un nombre inférieur aux besoins selon Françoise Dumas, d’autant que certains se limiteraient à de seules prestations d’information, quand les dirigeants ont besoin d’un accompagnement concret pour assumer la gestion des associations. « Il convient donc de faire en sorte que ces structures se professionnalisent et disposent de moyens d’ingénierie suffisants pour soutenir de façon effective le développement de la vie associative. ».
 
Permettre aux Opca d’organiser et financer la formation des dirigeants
Le rapport recommande que le financement des fonds de formation des dirigeants bénévoles puisse être ouvert aux acteurs publics et privés car ils bénéficient peu des Fonds pour le développement de la vie associative FDVA). Celui-ci ne pouvant être abondé que par les associations, il pourrait l’être par les collectivités territoriales, les particuliers ou les entreprises. Ainsi, les Opca qui sont autorisés depuis la loi relative à l’économie sociale et solidaire à créer des fonds spécifiques en leur faveur auraient plus de moyens pour les former.
 

Plus en amont, le rapport recommande que des modules d’immersion et de découverte de la vie associative soient intégrés à la formation initiale et continue des fonctionnaires d’État et territoriaux.

Le rapport