Qu’est-ce qui vous permet d’évoquer la « montée en puissance des formations numériques » ? Quels sont
les « nouveaux défis de la formation » ?
 

Le constat dressé par l’ensemble des acteurs que tout le monde a passé le stade des prototypes, réussis ou
ratés d’ailleurs. Il faut aujourd’hui faire face à des problèmes d’échelle qui font apparaître de nouveaux soucis, à la fois
en termes de production de contenus et de logistique. La « montée en puissance »nécessite de mieux structurer
la formation, car il faut à la fois s’adresser à beaucoup de monde, gérer beaucoup de contenus et accroître la vitesse
de production.

Comment cela se traduit-il dans le programme des 9èmes rencontres ? 
La problématique de la production de contenus sera abordée lors d’ateliers qui permettront notamment de témoigner
sur les chaînes éditoriales Scenari mises en place par le GNFA et Total, de voir comment le CFPB a relevé le défi
de former les 400 000 salariés du secteur bancaire à la prévention du terrorisme et du blanchiment d’argent et, enfin,
de présenter le LCMS Learn Exact sur lequel s’appuie la Cegos pour répondre aux besoins de traductibilité,
de maintenance et de customisation. Après une table ronde consacrée à l’industrialisation, Pierre Moeglin [1] conclura
en abordant la question des modèles économiques possibles, à partir de son Que Sais-Je ? consacré aux
 
« industries éducatives ».

Pourquoi avoir consacré une demi-journée aux réalisations régionales ? 
Les Régions sont un acteur majeur et décentralisé de la formation, il est donc évident qu’il est intéressant de
partager leurs initiatives. Nous partirons de ce que fait la Région Centre, partenaire de ces rencontres, et demanderons
à d’autres Régions de réagir, avec un focus particulier sur la relation université / Région, un peu plus développée
en Bretagne et Limousin.

Les 9èmes rencontres s’intéresseront également aux « autres façons d’apprendre et de former ». Comment
et pourquoi ?
 

Nous allons montrer au travers de différents ateliers qu’en 2011, les façons d’apprendre bougent. L’idée est de
présenter des témoignages variés qui montrent que l’on peut apprendre autrement, ou de manière complémentaire
au face-à-face pédagogique : « serious games » qui deviennent des « social games » avec KTM Advance,
apprentissage communautaire avec Alacatel-Lucent, vidéos pour apprendre avec le centre de formation aux
travaux publics d’Alençon, communautés de création de contenus avec Dalia, utilisation de podcasts avec l’Afpa, etc.
La dernière matinée permettra de présenter un point de vue non-conformiste sur l’apprentissage, avec Sandra Enlart
[2], pour qui le fait de manipuler des contenus en ligne développe de nouvelles capacités cognitives qui remettent
en question nos façons d’apprendre. Le journaliste Francis Pisani interviendra également, d’une part pour présenter
ce que les pays émergents ont à nous dire en matière de nouveaux usages, d’autre part pour expliquer « ce que
le journaliste a à dire au formateur »
, au moment où celui-ci est amené à développer des compétences de
communication dans le cadre de la mise en ligne et de la médiatisation de ses contenus.