► L’hypothèse d’un service d’intérêt général de la formation… (n°1846)
(…) le 19 novembre 2012, Thierry Repentin est venu ouvrir les dixièmes rencontres du FFFOD – consacrées au numérique et à sa place dans les formations formelles et informelles – qui se tenaient à Marseille, dans la foulée desquelles, il a signé les premiers contrats d’emplois d’avenir dans les quartiers nord de la cité phocéenne.
PACA : une Région particulièrement pro-active en matière de formation (au sens large, qu’elle soit présentielle ou distancielle) puisqu’elle fut l’une des premières à développer un e-port-folio gratuit et libre de droit que Pascale Gérard, vice-présidente du Conseil général en charge de la formation professionnelle s’est proposée d’offrir à Thierry Repentin afin de le déployer à l’échelle nationale. Mais si la Région s’est montrée innovante sur ce sujet (en créant, notamment, Iris, un « FPSPP local », qui, à ce jour, a bénéficié à 11 000 personnes), sa vice-présidente a souligné « l’urgence de sortir la formation de la logique de marché dans laquelle elle est encore enfermée ». Une sollicitation à laquelle Thierry Repentin n’a pas pu s’engager, ce 19 novembre, au nom du gouvernement.
Élargir la communauté des apprenants et la palette de formation.
En revanche, l’actuel projet d’un troisième acte de la décentralisation (probablement voté au premier semestre 2013) prévoit la création de services publics régionaux de la formation, voire, comme l’espère le ministre, la mise en œuvre d’un véritable service d’intérêt général (SIEG) de la formation. « L’État a deux grandes ambitions » a annoncé Thierry Repentin : « l’élargissement de la communauté des apprenants, et celui de la palette de formation et de qualification ». Car, selon lui, si l’État français dispose de peu de contrôle sur des éléments de compétitivité tels que le prix du pétrole ou celui des matières premières sur le marché international, « le pouvoir décisionnel en matière de formation est totalement entre ses mains, celles des partenaires sociaux ou des employeurs ». Une formation qui doit devenir « une arme » pour le développement de la compétitivité française dans le cadre du pacte compétitivité-emploi annoncé par Jean-Marc Ayrault au début du mois de novembre.
Seuls 20 % des demandeurs d’emploi ont accès à la formation.
Quant à la formation numérique, une partie des crédits issus du Grand Emprunt lui seront allouées a promis le ministre. De même, le Plan France-Université a venir (un projet visant à développer la mise en ligne de cours universitaires ou d’accroître les liens inter-universités) constituera un outil supplémentaire au développement de la e-formation. « Internet peut constituer une porte d’entrée particulièrement attractive pour l’accès à la formation, particulièrement en direction des publics qui conservent de mauvais souvenirs de leur rencontre initiale avec le système scolaire » a estimé le ministre. « À ce titre, la Nation a un devoir de simplification de l’accès à la formation afin de permettre au plus grand nombre de nos concitoyens de pouvoir en bénéficier quel que soit leur statut d’emploi ou de qualification ». En effet, il apparaît qu’actuellement, seuls 20 % des demandeurs d’emploi y ont concrètement accès.
Le quotidien de la formation – le 20 novembre 2012, par Benjamin d’Alguerr